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Équilibre initial

Le niveau de production de l’économie (le PIB d’équilibre) et le niveau général des prix sont déterminés par la double influence de la demande globale (DG1) et de l’offre globale (OG1). Le niveau d’équilibre illustré sur ce graphique (point E1) correspond au plein-emploi des ressources : production maximale et absence de chômage.

 

Recul de l'offre globale

Ici, un événement extérieur (tel qu’une forte hausse du prix de l’énergie) fait augmenter les coûts de production. Les entreprises réagissent en augmentant le prix auquel elles sont prêtes à offrir chaque quantité produite. La courbe d’offre globale se déplace alors vers le haut (et donc vers la gauche). On dit que l’offre globale recule (de OG1 à OG2). La hausse du prix d’équilibre qui en résulte fait diminuer la quantité demandée et l’économie se stabilise à un niveau de sous-emploi (point E2). Cette crise, qui combine chômage et inflation, est appelée stagflation.

 

Le scénario libéral

Selon les économistes libéraux, la concurrence entre les chômeurs fait baisser les salaires et, par là même, les coûts de production des entreprises. Cette baisse des coûts provoque une augmentation de l’offre (la courbe d’offre se déplace vers le bas et donc vers la droite). L’économie retourne automatiquement à son niveau initial, qui assure le plein-emploi tout en éliminant l'inflation (point E1). Notons cependant que, contrairement à la crise de la demande, les travailleurs perdent une partie de leur pouvoir d'achat, puisque leurs salaires ont baissé alors qu'en fin de compte, les prix seront les mêmes qu'au point de départ.

 

La critique interventionniste du scénario libéral

Selon les économistes interventionnistes, les salaires sont rigides à la baisse, d'autant plus que les travailleurs voient leur pouvoir d'achat diminuer de façon permanente. L'offre globale ne peut donc pas augmenter et l'économie reste bloquée dans la stagflation (point E2). Il faut trouver une autre solution…

 

Le scénario interventionniste

Puisque l'offre globale est bloquée, les économistes interventionnistes proposent de stimuler la demande globale afin de ramener l'économie au niveau de plein-emploi (point E3). Cependant, cette solution amplifie de plus belle l'inflation.