佳 jiā beau, joli
人 rén homme, (clé 9)
绝 jué couper, épuisé, unique, extrême, aucunement
代 dài remplacer, suppléant, époque, dynastie, génération
有 yǒu avoir
幽 yōu retiré, solitaire
居 jū résider, habiter, résidence, domicile, occuper, prétendre, s'arrêter
在 zài à, en, se trouver à, être (dans un lieu), être en train de
空 kōng / kòng vide, ciel, air, en vain / loisir, libre
谷 gǔ vallée, gorge, céréales, millet, riz non décortiqué, (clé 150)
自 zì soi-même, de, depuis, certainement. (clé 132)
云 yún nuage, raconter
良 liáng bon, excellent
家 jiā maison, ménage, foyer, famille, domestique [entreprise, bâtisse], école, spécialiste, expert
女 nǚ femme, (clé 38)
零 líng zéro
落 luò / là / lào descendre, tomber, être chargé de / laisser, oublier
依 yī dépendre de, s'appuyer sur
草 cǎo herbe, paille, peu lisible, négligent
木 mù arbre, bois, engourdi, (clé 75)
关 guān fermer, passe
中 zhōng / zhòng milieu, centre, au milieu de / atteindre, réussir, frapper
昔 xī passé
丧 sāng / sàng (deuil) / (perdre)
乱 luàn en désordre, pêle-mêle
兄弟 xiōngdì frères
遭 zāo subir, éprouver (un malheur), être victime de, fois
杀 shā tuer, éliminer
戮 lù
官 guān mandarin, cadre
高 gāo haut, grand, (patronyme), (clé 189)
何 hé quel, (patronyme)
足 zú pied, suffisant, assez de, (clé 157)
论 lùn discuter, discourir, théorie, doctrine
不得 bùdé ne pas falloir, ne pas être permis
收 shōu recevoir, récolter, terminer
骨肉 gǔròu la chair et le sang, liens du sang
世 shì durée de la vie, époque
情 qíng sentiment, amour
恶 ě / è / wù avoir mal au cœur / crime, méfait, méchant / détester
衰 shuāi faible, décadent
歇 xiē se reposer, faire une pause
万事 wànshì toute chose
随 suí suivre, accompagner
转 zhuǎn / zhuàn tourner, virer, transmettre / tourner, rouler, se promener, révolution
烛 zhú bougie, éclairer, watt
夫 fū mari, maître
婿 xù gendre
轻 qīng léger, jeune
薄 báo / bó mince, faible / mince, peu, petit
儿 ér fils, enfant, soutenir, (clé 10: jambes), (suffixe nominal)
新 xīn nouveau, Xinjiang
美 měi beau, États-Unis
如 rú conformément, comme, par exemple
玉 yù jade, (clé 96)
合 hé fermer, unir ses forces, unir, tout, convenir, équivaloir
昏 hūn sombre, obscur, troublé, s'évanouir
尚 shàng encore, assez, à peu près
知 zhī savoir
时 shí époque, temps
鸳鸯 yuānyang canard mandarin, couple
不 bù ne pas (être), non
独 dú unique, seul
宿 sù passer la nuit, loger
但 dàn mais, pourtant
见 jiàn voir, rencontrer, (clé 147)
笑 xiào rire, sourire, ridiculiser
那 nà ce, celui-là
闻 wén entendre, sentir
旧 jiù ancien, vieux, démodé
哭 kū pleurer
山 shān montagne, (clé 46)
泉水 quánshuǐ source, eau de source
清 qīng clair, pur, limpide, Qing (dynastie mandchou: 1644-1911)
出 chū sortir, dépasser, donner, survenir
浊 zhuó trouble, sourd (son), chaotique
侍 shì (serviteur)
卖 mài vendre, trahir
珠 zhū perle, goutte
回 huí revenir, nation Hui
牵 qiān tirer, traîner, tenir, conduire
萝 luó (navet)
补 bǔ réparer, rapiécer, compléter, fortifier
茅屋 máowū chaumière
摘 zhāi cueillir, ôter, extraire
花 huā fleur, multicolore, coton, dépenser
插 chā insérer, fourrer, enfoncer, percer, intercaler
发 fā / fà envoyer, expédier, produire, devenir, gonfler, partir / cheveu
采 cǎi cueillir, extraire, (clé 165)
柏 bǎi / bò cyprès, (patronyme)
动 dòng bouger
盈 yíng plein, rempli, dépasser
天 tiān ciel, jour, temps, nature, Dieu
寒 hán froid, glacial, humble
翠 cuì vert émeraude
袖 xiù manche, mettre dans ses manches
日 rì soleil, jour, (clé 72)
暮 mù crépuscule, déclin
倚 yǐ s'appuyer sur
修 xiū réparer, écrire, composer, tailler
竹 zhú bambou, (clé 118)
|
|
杜甫 . 佳人
Du Fu . Une belle jeune femme
绝代有佳人,幽居在空谷。
自云良家女,零落依草木。
关中昔丧乱,兄弟遭杀戮。
官高何足论,不得收骨肉。
世情恶衰歇,万事随转烛。
夫婿轻薄儿,新人美如玉。
合昏尚知时,鸳鸯不独宿。
但见新人笑,那闻旧人哭。
在山泉水清,出山泉水浊。
侍婢卖珠回,牵萝补茅屋。
摘花不插发,采柏动盈掬。
天寒翠袖薄,日暮倚修竹。
Il est une femme qui, par sa beauté, l’emporte sur les générations passées, comme sur la génération présente;
Elle vit dans la solitude, au fond d’une vallée déserte.
Elle se dit: Je suis fille d’une maison illustre;
Tombée dans le malheur, c’est aux lieux sauvages que je demande un asile.
De grands désastres ont ensanglanté ma patrie,
Mes frères aînés et mes frères cadets sont morts égorgés;
Ils étaient grands, ils étaient puissants parmi les hommes,
Et je n’ai pas même pu recueillir leur chair et leurs os pour les ensevelir.
Les sentiments du siècle sont de fuir et de haïr tout ce qui tombe,
Se croire assuré de quelque chose, c’est compter sur la flamme d’une lampe qu’on promène au vent.
Mon époux n’a ni force ni grandeur; il est comme les gens du siècle;
Que sa nouvelle épouse soit belle comme le jade, et cela lui suffit.
L’oiseau yuan n’abandonne jamais sa compagne:
La fleur du soir est toujours fidèle à la nuit.
Mon époux! Il a devant les yeux le sourire de sa nouvelle femme;
Est-ce qu’il entendrait les pleurs de celle qu’il ne voit pas!
L’eau de source se maintient pure, tant qu’elle demeure dans la montagne;
Mais qu’elle s’épanche au-dehors, elle perd bientôt sa limpidité.
J’envoie mes femmes vendre au loin les perles de ma parure,
Et ne m’adresse qu’aux plantes grimpantes, pour réparer ma maison de roseaux.
Mes femmes m’apportent des fleurs, je refuse d’en orner ma chevelure;
Ce que je prends à pleines mains ce sont des branches de cyprès.
Le ciel est froid. Les manches de ma robe bleue sont légères.
Quand le soleil se couche, je cherche un abri sous les grands bambous.
(Traduction de Hervey-Saint-Denys)
|