Poésie classique de la Chine et du Japon  

 

chūn  printemps
wàng  regarder au loin, espérer
guó  pays
 abîmer, blesser, fendre, battre, percer à jour
shān  montagne, (clé 46)
 rivière, fleuve
zài  à, en, se trouver à, être (dans un lieu), être en train de
chéng  muraille, ville
cǎo  herbe, paille, peu lisible, négligent
 arbre, bois, engourdi, (clé 75)
shēn  profond, foncé
gǎn  sentir, émouvoir, sens
shí  époque, temps
huā  fleur, multicolore, coton, dépenser
jiàn  jaillir, gicler
lèi  larme
hèn  haïr, regretter
bié / biè  quitter, séparer, ne pas, autre / (difficile)
niǎo  oiseau, (clé 196: oiseau à queue longue)
jīng  craindre, effrayer, s'affoler
xīn  cœur, esprit, (clé 61)
fēnghuǒ  feu d'alarme, flammes de la guerre
lián  compagnie, joindre, même, l'un après l'autre, y compris
sān  trois
yuè  lune, mois, (clé 74)
jiā  maison, ménage, foyer, famille, domestique [entreprise, bâtisse], école, spécialiste, expert
shū  livre, écrire
 soutenir, appuyer, compenser
wàn  dix mille, beaucoup
jīn  or, monnaie, argent, somme, (patronyme), Jin (dynastie: 1115-1234), (clé 167)
bái  blanc, en vain, (patronyme), (clé 106)
tóu  tête, cheveux, bout, [gros bétail]
sāo  gratter
gēng / gèng  changer, modifier / plus, encore
duǎn  court, bref, manquer
hún  trouble, sot
 désir, envie, vouloir
 ne pas (être), non
shèng  gagner

杜甫 . 春望
Du Fu . En regardant le printemps

国破山河在,城春草木深。
感时花溅泪,恨别鸟惊心。
烽火连三月,家书抵万金。
白头搔更短,浑欲不胜簪。


Le pays est dévasté, il ne reste plus que les monts et les fleuves
Dans la ville, le printemps est un fouillis de feuilles et d'herbes
Les fleurs affligées laissent tomber leurs larmes
Agités par les séparations, les oiseaux sont éperdus.

Les feux d'alarme ont brûlé sans cesse pendant trois mois
On donnerait dix mille pièces d'or pour des nouvelles du foyer
Je gratte ma tête chenue, il me reste si peu de cheveux
Que bientôt les épingles ne les retiendront plus.

(Traduction de Georgette Jaeger)

  Retour à la liste des poètes…